Pour rappel le projet Montgolfier consistera en la construction d’un ensemble de 530 logements dont 45% d’habitat social sur une superficie restreinte entre la ligne de Tram 13 et la RD 307.
Une centaine de personnes était présente, l’équipe municipale avait bien préparé sa communication avec l’aide d’un monsieur Loyal qui choisissait celui ou celle qui pouvait poser une question. Malheureusement nous n’avons eu droit qu’à un historique du quartier et de son aménagement, comme ils l’avaient fait pour le projet Chaponval. Ensuite, l’équipe municipale s’est bornée à présenter les quatre ateliers de leur programme distribué dans toute la ville. Il est à noter que ces ateliers censés être la clé de voûte de la participation démocratique des Noiséens pour l’élaboration de ce projet ne dureront qu’une heure chacun. Les gens sont repartis frustrés, aucune information supplémentaire, des poncifs en guise de réponses… Puisque l’équipe municipale prétend que le projet d’urbanisation de Montgolfier n’est pas du tout finalisé, nous ne savons toujours rien sur les emplacements, les types et hauteurs des bâtiments… Le projet Montgolfier sera visible par des dizaines de milliers d'usagers de la RD307. Par conséquent il est indispensable de mener une véritable concertation sur les éléments architecturaux du projet, en particulier les dispositions à imposer concernant l'allure extérieure des bâtiments, leur style, la nature des toitures, les exigences d'isolation acoustique... Il ne peut être question de laisser, sans aucune directive, la « bride libre » aux promoteurs les moins disant. Il ne saurait être question de laisser se poursuivre le naufrage architectural des bâtiments du Vaucheron et du Cornouiller II.
Le problème du stationnement a particulièrement préoccupé, les noiséens présents, par la disparition du grand parking de la Gare remplacé par celui du centre technique municipal, lui-même déplacé au Golfy. Ce nouveau parking public deviendra certainement, à terme, payant.
La deuxième interrogation est l’offre commerciale proposée dans ce projet. Sur ce sujet aussi rien de précis et l’équipe municipale se raccroche au « Tiers Lieu » (lieux de lien social, initiatives collectives) qui sera installé dans le bâtiment de la gare et dans lequel une épicerie bio sera proposée. L’équipe municipale reprend également à son actif l’entreprise de brasserie qui sera hors du périmètre délimité pour ce projet Montgolfier.
Maintenant passons aux contre-vérités :
- Le conseil municipal affirme que les logements du parc social seront attribués en priorité aux Noiséens et seront constitués à 50% de logements au 1% patronal (c’est-à-dire pris en charge par les entreprises pour leurs salariés) :
FAUX : le 1% patronal revenant trop cher aux entreprises ce procédé devient rare (exemple seulement 1 logement bénéficie du 1% patronal pour la future livraison du « Clos La Roseraie »). De plus la commune étant carencée, la Préfecture impose ses locataires en lieu et place de ceux attribués à la commune. Pour le Cornouiller II les 25 logements attribués à la ville pour les Noiséens et Baillacois ont été retoqués par la préfecture mais grâce au service social de la ville et sa pugnacité nous les avons récupérés, mais la prochaine fois qu’en sera-t-il ?
- Le conseil municipal affirme qu’une place de parking par logement est prévue :
FAUX : dans l’environnement d’une gare seul 1 parking pour 2 logements est prévu, soit 0,5 parking par logement social. De plus le coût du parking étant en sus du loyer les familles ne louent pas obligatoirement de place de stationnement et donc occupent les parkings publics et trottoirs. C’est ce qui se passe déjà pour le Cornouiller II, les parkings restants vides tandis que les voitures se garent sur le trottoir, dans le quartier de La Quintinye déjà saturé.
- Le conseil municipal affirme que cela ne coûtera rien aux Noiséens :
FAUX : le prix des infrastructures (routes, école, crèche …) n’est pas chiffré. L’équipe municipale omet de dire qu’elle se porte systématiquement caution solidaire en garantie des défaillances potentielles des bailleurs sociaux. Exemple pour le « Clos de La Roseraie » le montant de la caution solidaire est de 268 000 euros pour 21 logements. Ce fut le cas aussi pour Cornouiller I et Cornouiller II.
-La nouveau quartier ne sera pas excentré car relié au centre commercial par des pistes cyclables. Seule réponse apportée par la municipalité à cette problématique pendant la réunion. Comment aller faire ses courses en vélo pour les familles ? Une UTOPIE .
- Des « Cônes de vue » seront créés pour que les logements aient une vue sur la Plaine de Versailles. Entre RD307 et Tram13, ils auront du mal à entendre le chant des oiseaux.
En dehors de toute cette communication municipale, il est grand temps que les noiséens prennent en main le développement urbain de leur ville, les 4 brefs ateliers, en forme de travaux dirigés, n’y suffiront pas.